Pour celleux qui me suivent un peu ici et dans la vie, vous savez sûrement comme je suis anxieuse et angoissée, comme tout est susceptible de réveiller de sombres peurs, que je me mets moi-même des barrières immenses et me perds dans des abîmes insondables…
Et depuis la naissance de mes enfants, c’est pire !
J’ai longtemps été assaillie de phobies d’impulsions qui assombrissaient mes pensées et par là-même toute mon existence.
Parce que quoi de pire que de perdre un enfant ? ceux-là qu’on a choisit d’avoir, tant attendu, dans lesquels on espère tant…
Le libre choix de la maternité et l’évolution de notre société appuient sur cette appréhension-là mais ce n’est pas mon sujet aujourd’hui.
J’ai toujours dans un coin de la tête cette sourde angoisse : ils peuvent mourir. Un seul des deux. Ma fille. Mon fils. Les deux. Mon mari aussi. Je peux mourir aussi. Les laisser seuls. Leur papa et moi pouvons aussi mourir sans eux.
Voilà ce avec quoi j’essaie de me dépatouiller depuis des mois et des mois.
J’ai même pensé qu’il était Lire la suite « La fatalité »