Je ne sais pas vous mais je l’avais vu venir ce confinement… La Chine d’abord mais c’était trop loin pour être complètement réaliste. Puis bim, l’Italie ! En quelques heures, le virus était au porte de notre pays. Sur notre terre, en Europe.
J’ai ressenti comme une vague inexorable qui allait nous emporter dans la tourmente. Et très tôt, j’ai commencé à psychoter sur l’issue que pourrait prendre cette situation : pendant les vacances de février, seule dans mon grand appartement, j’ai commencé à flipper sur la bouffe.
La nourriture (et le PQ)
Ni une ni deux, j’ai fait une grosse commande, essentiellement des conserves (et pas de PQ ^^) Il était encore « trop tôt » : mes collègues se sont bien gaussés à la cantine… mais au moins, mes placards étaient pleins et le supermarché a largement eu le temps de reconstituer le petit stock que j’avais prélevé. Quand l’anxiété a gagné mes concitoyens, je n’ai pas eu besoin d’aller prendre mon tour dans la file qui s’étendait jusqu’à l’extérieur du magasin ou déplorer les rayons vides… (sauf qu’on n’avait toujours pas racheté de PQ ^^)
Depuis, nous avons réussi à nous faire livrer 3 fois (avec du PQ la deuxième fois, ouf !) et on complète par des produits frais en provenance de la boutique de produit locaux située dans notre rue. L’approvisionnement est un peu irrégulier, les œufs manquent régulièrement (nous ne sommes manifestement pas les seuls à faire de la pâtisserie avec les enfants pour passer le temps 🙂 mais pas de pénurie pour le moment.
Note pour plus tard : avoir une poule. acheter un livre de desserts vegan.
Pourtant, les repas commencent sérieusement à se ressembler… J’ai un mal fou à trouver l’inspiration pour renouveler nos recettes alors je confie la mission à mon inséparable mais on retombe un peu sur les mêmes choses, surtout que passer 3 heures en cuisine – même si ça peut être agréable – n’est pas notre priorité.
En ce qui concerne le pain, centre ville oblige, nous sommes cernés par 4 boulangeries. Malgré tout, 2 d’entre elles ont dû fermer et les 2 autres ne sont ouvertes que le matin… Oui, ça fait bizarre quand on est habitué à pouvoir acheter du pain frais tous les jours jusqu’à 20h.
Les masques
J’ai aussi flippé assez tôt sur les masques : dès janvier, je me suis posée la question d’aller en acheter quelques-uns… Je suis anxieuse certes, lucide aussi il faut croire.
Seulement, alors que je m’apprêtais à passer à la pharmacie, j’ai rencontré (un soir au théâtre… oui, nous allions au théâtre en ce temps-là…) une soignante proche des milieux d’infectiologie à Lyon et elle a été assez péremptoire : en plus de devoir les utiliser selon un protocole contraignant, les masques chirurgicaux n’empêchent en rien d’attraper le virus.
C’était alors le seul bénéfice que j’y voyais, je n’ai pas acheté. J’ai compris aujourd’hui qu’elle avait certes raison, mais qu’un masque – même en tissu – permet d’éviter de se toucher le visage (les yeux, la bouche) et de projeter des trucs sur ton voisin.
De toute façon, laisse tomber : si j’avais débarqué au boulot avec ça en février, les collègues qui me prennent déjà parfois pour une allumée m’auraient envoyée direct me faire soigner !!!
Donc voilà, pas de masques et finalement, on l’a attrapé : je ne sais pas exactement par où il est passé mais le Coronavirus est Lire la suite « Bien préparer son confinement »