#UrgenceClimatique – le déni

Je suis dans une phase bizarre de ma vie. La crise de la quarantaine ?

Une drôle de crise alors… Moi qui pensait que ça impliquait forcément de prendre un amant et s’offrir une nouvelle voiture… Je suis très loin de ça !

Le point que je ne parviens pas à réconcilier en ce moment est plutôt d’ordre professionnel. Pour faire court : j’ai fait un burn-out, je suis au chômage, je dois reprendre une activité.

Mon métier est intéressant, je ne suis pas opposée à l’exercer de nouveau (dans de meilleures conditions, certes) et je devrais commencer à m’y mettre.

Oui mais voilà : mes convictions sur notre avenir écologique, le tournant que nous devons prendre avant qu’on ne soit envoyés dans le décor, l’urgence climatique… Tout ça me laisse penser que mon métier est obsolète, inutile, anachronique. J’ai le sentiment qu’y retourner serait me remettre des œillères pour continuer à faire tourner la machine capitaliste, productiviste et consumériste. Je ne peux m’empêcher de penser que tout ce que je ferais dans les prochains mois sera risible dans quelques années, voire même que je m’en voudrais d’avoir contribué à nier les évidences.

Mais alors, qu’est-ce que je souhaite au fond ?

Au fond, je voudrais me préparer à l’effondrement : développer les compétences qui seront utiles alors, me former à la permaculture, connaitre les herbes médicinales, apprendre à coudre, à tricoter, à vivre et cuisiner avec moins d’eau, passer au zéro déchet, etc. Je voudrais faire

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Interruption du trafic

En septembre 2015 et sous le même titre, je publiais sur un autre blog (aujourd’hui fermé) les mots suivants :


Ce matin, aux infos : des migrants se sont introduits dans le tunnel sous la Manche. 6 trains ont été immobilisés ou déroutés. Le trajet de plusieurs centaines de personnes a été perturbé… Et alors ?

Quelle indécence ! Que sont ces quelques heures de patience, une nuit hors de chez soi ou un voyage annulé face à une vie de souffrance et de misère, un déracinement total et définitif ?

On fait témoigner des passagers qui osent déclarer avoir frôlé l’émeute… Vraiment ? Ils se seraient révoltés pour porter assistance à ces pauvres hères désincarnés ? Non. Et rassurons-nous, eux n’auront pas Lire la suite « Interruption du trafic »

Citation éphémère #7

La diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses.

Discours de la méthode (1637)
René Descartes

Aimer, c’est d’abord refuser de haïr l’autre, si lointain soit-il.

Parfois, le vendredi, je publie un texte sur le site participatif des Vendredis Intellos. Depuis peu, j’ai rejoins l’équipe des chroniqueuses de la bibliothèque volante de l’asso. Voici ma première participation (cliquer sur l’image pour atteindre le billet) :

plaidoyer_non_violence

plaidoyerpourlanonviolenceTitre : Plaidoyer pour la non-violence

Auteur : Pascal Tozzi.
Editeur : Le Pommier.
Date de parution : mai 2016.
Collection : Essais.
EAN 978-2746510975.
ISBN 2746510979.
Nombre de pages 134.
Format 20 x 14

Les nouveaux pères en perte de repères ?

Il y a des jours où on tombe sur un super article : Les nouveaux pères ne sont pas des gens fabuleux : rafraîchissant, encourageant, revigorant et j’oserais presque dire novateur si ça n’allait pas à l’encontre de la thèse de son auteur…

Mais ce même article pointe vers un autre Les nouveaux pères sont-ils trop mères ? et celui-ci est consternant ! Il y est dépeint, en creux, le portrait d’un couple parental totalement caricatural, directement tiré des années 50…

On y parle de « rôle » : celui de la mère, celui du père.

Le père incarne l’autorité et structure la personnalité de l’enfant. C’est lui qui l’introduit dans la société des hommes. Il stimule sa motricité. Il impose les limites et constitue la figure d’identification sexuée.

De son côté, la mère change les couches, donne le bain et prépare de bons petits plats. Elle enferme l’enfant dans une relation exclusive, « tactile » et câline, qui le coupe du monde extérieur. Elle est permissive et conciliante.

Le rôle traditionnel du père, tourné vers l’autorité, s’estompe au profit d’une paternité plus « féminisée », voire maternelle. Ces pères aiment avec plus d’intensité et moins de distance, car ils changent les couches, rassurent les plus petits la nuit, organisent des goûters, etc. Dans leur relation à l’enfant, ils s’approprient donc des comportements originellement réservés aux femmes. Toutefois, ces hommes doivent rester, malgré cette mutation, des personnes structurantes et dépositaires de l’autorité.

L’auteur insiste alors sur la mutation du rôle du père et le « risque de confusion » alors induit par un père  Lire la suite « Les nouveaux pères en perte de repères ? »

Le dépistage systématique de l’hypercholestérolémie chez l’enfant, vraiment ?

Pour ma première contribution aux Vendredis Intellos – et malgré le temps nécessaire à réactiver un nombre suffisant de connexions neuronales pour ficeler correctement ce billet, je voulais réagir à cet article qui m’a fait bondir : Cholestérol : 5% des enfants touchés !

Le comité de nutrition de la Société française de pédiatrie et la nouvelle Société française d’athérosclérose recommande un dépistage généralisé du cholestérol chez les enfants, entre 2 et 10 ans, en priorité dans les familles à risque, où les taux de cholestérol sont élevés et dont l’un des membres a fait un accident cardiovasculaire jeune.

Je suis concernée par le problème et a fortiori, ma fille pourrait l’être. Mais organiser « un dépistage généralisé du cholestérol chez les enfants » dès 2 ans, est-ce bien raisonnable ?

L’hypercholestérolémie familiale est une maladie héréditaire, avec un risque élevé d’accidents cardiovasculaires à l’âge adulte et une diminution de l’espérance de vie.

Je ne doute pas un seul instant que ce chiffre soit vrai: 5% d’enfants dont le taux de cholestérol dépasse le seuil critique. On se dit qu’on peut être touché et forcément, parler de risques cardio-vasculaires et d’espérance de vie, ça fait peur, ça inquiète le parent-qui-veut-tout-bien-faire-pour-son-enfant…

D’autant plus que ce dépistage est recommandé officiellement par la NSFA (Nouvelle Société Française d’Athérosclérose) et le Comité de Nutrition de la Société Française de Pédiatrie. Aller à l’encontre des autorités est -pour moi comme pour bien d’autres – une démarche parfois difficile à entreprendre.

Pourtant, il y aurait quelques questions à clarifier avant de se précipiter dans un laboratoire d’analyse: d’abord, comment le seuil maximal admissible de cholestérol est-il fixé ? Une autorité officielle (en France, l’Agence Nationale de Securite du Medicament anciennement AFSSAPS) détermine une valeur à partir de laquelle vous êtes considérée comme « à risque ». En l’occurrence, ce seuil a beaucoup évolué depuis Lire la suite « Le dépistage systématique de l’hypercholestérolémie chez l’enfant, vraiment ? »

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