Je suis dans une phase bizarre de ma vie. La crise de la quarantaine ?
Une drôle de crise alors… Moi qui pensait que ça impliquait forcément de prendre un amant et s’offrir une nouvelle voiture… Je suis très loin de ça !
Le point que je ne parviens pas à réconcilier en ce moment est plutôt d’ordre professionnel. Pour faire court : j’ai fait un burn-out, je suis au chômage, je dois reprendre une activité.
Mon métier est intéressant, je ne suis pas opposée à l’exercer de nouveau (dans de meilleures conditions, certes) et je devrais commencer à m’y mettre.
Oui mais voilà : mes convictions sur notre avenir écologique, le tournant que nous devons prendre avant qu’on ne soit envoyés dans le décor, l’urgence climatique… Tout ça me laisse penser que mon métier est obsolète, inutile, anachronique. J’ai le sentiment qu’y retourner serait me remettre des œillères pour continuer à faire tourner la machine capitaliste, productiviste et consumériste. Je ne peux m’empêcher de penser que tout ce que je ferais dans les prochains mois sera risible dans quelques années, voire même que je m’en voudrais d’avoir contribué à nier les évidences.
Mais alors, qu’est-ce que je souhaite au fond ?
Au fond, je voudrais me préparer à l’effondrement : développer les compétences qui seront utiles alors, me former à la permaculture, connaitre les herbes médicinales, apprendre à coudre, à tricoter, à vivre et cuisiner avec moins d’eau, passer au zéro déchet, etc. Je voudrais faire
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