J’aime écrire et si je me le cache aussi à moi-même, je crois être faite pour ça. Je suis de celle qui arrive à trouver du plaisir dans le simple fait d’aligner des mots y compris pour la rédaction de documents techniques barbants et de mails factuels…
Aujourd’hui pourtant, ça ne vient pas. Pas d’idées, pas de fluidité.
La dynamique qui me poussait devant mon écran pour déverser des idées en pagaille s’est essoufflée dans les contraintes du quotidiens, consommée dans un boulot chronophage et énergivore, dispersée dans des relations trop intenses.
Je n’écris que très peu et je ne trouve plus mes mots aussi pertinents, mes tournures aussi souples.
Comment se fait-il qu’on puisse autant perdre de vue ce qui fait le sel de la vie ? Comment peut-on avoir la certitude que l’essentiel est là et pourtant ne jamais y consacrer de temps ? le laisser toujours en dernière place ?
Je me rappelle cette période où une idée germait, tournicotait dans ma tête pendant des heures, imprimait des phrases dans mon esprit et quand, le PC ouvert, je lâchais ce flot de lettres ordonnées dans un billet dense et pressé.
J’ai peur d’avoir laissé échapper quelque chose d’essentiel.
De m’être perdue, peut-être.
Est-il possible de retrouver le chemin ? le bon chemin ? celui qui traverse ma vie et devrait me mener où je suis censée aller ?
J’ai des petits cailloux pour me guider : une centaine de brouillons achevés ou presque, un roman quasi terminé, des cahiers pleins de scenarii élaborés…
Ce matin, je me force. J’ai miraculeusement choisi de venir ici plutôt que de trier la paperasse. Ai-je bien fait ? Difficile à dire pour le moment puisque c’est douloureux et que la paperasse ne sera pas triée…
S’astreindre à une routine, le faire un peu chaque jour, qu’ils disent…
J’aimerais trouver le temps (l’énergie ?) de m’inscrire à un cour d’écriture, rencontrer d’autres scribouillards, partager ce plaisir. Mais j’ai aussi envie / besoin de faire davantage de sport, de voir mes ami.es, aller au musée, dévorer des livres, faire de grandes balades, profiter de mes enfants, leur proposer des activités, m’abrutir devant la télé, méditer, etc.
Presque trop pour une seule vie.
Je partage également le même sentiment. Cette question « Comment peut-on avoir la certitude que l’essentiel est là et pourtant ne jamais y consacrer de temps ? » me fait réfléchir. Je crois que c’est la peur qui nous bloque. Une sorte de résistance qui nous fait douter de nous-mêmes. Pourtant, si on n’avait pas de doutes, écrire serait très facile, mais est-ce que ça nous motiverait ? J’ai l’impression que beaucoup de nos peurs sont liées à nos plus grandes envies. Si ce n’était pas important, il n’y aurait aucune raison de se questionner sur ça. Tu es donc sur la bonne voie. 🙂
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Merci ! J’essaie de vaincre les peurs en effet… Et j’approche d’un but : mon premier roman approche de son dénouement. Reste à franchir la peur de l’envoyer à un éditeur ^^
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Parfois, il suffit de peu pour retrouver le chemin entre ses pensées et la page blanche. Moins on y pense, et plus les idées se bousculent. Je vous souhaite de toujours trouver l’inspiration et les mots pour l’écrire.
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Merci
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il y a des périodes ou c’est le compliqué ou rien ne vas. Si j’ai un conseil, ne pense pas à cela, plus tu y pensera plus tu sera frustrer et plus tu doutera. Fais autre chose, n’y pense plus et tout reviendra sans même que tu t’en rende compte!
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Je pense que l’on passe tous par des périodes où on n’a pas envie d’écrire et c’est tout a fait normal. Tu verras, je suis certaines que cette petite fofolle d’inspiration reviendra quand tu t’y attendra le moins 🙂
en attendant profite de tes amies, sors, va au sport etc 🙂 personne te juge tu sais ^^
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Comme je partage ce que vous racontez ici. Combien de fois ai-je éprouvé ce sentiment de me perdre, d’oublier mes mots, de ne plus être familière avec eux. Il m’arrivait alors parfois de ne plus avoir rien à écrire et puis soudain, quelque chose me manquait et d’un seul coup une phrase, un acrostiche,ou une métaphore brève et pleine de sens me venait et enfin la libération se faisait sur le papier. Il fallait simplement que je vive sans mots quelque temps… Aujourd’hui j’ai mon blog, comme vous. Un blog, c’est encore plus que la seule pensée solitaire. Il y a tous ceux qui vous lisent et vous comprennent. Merci pour ce billet.
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Merci pour ces lignes et même si elles deviennent rares, elles sont toujours aussi plaisantes à lire. On est tous confrontés à nos multiples envies, limitées par nos multiples choix. Si l’écriture est essentielle pour vous, un jour, vous pourrez vous y consacrer. Je pense que tant qu’on a des enfants autour de soi à s’occuper, cela reste toujours une priorité bien chronophage. Quand ils ne seront plus là, vous verrez, l’espace-temps vide qu’ils laisseront derrière eux, vous pourrez l’occuper à l’écriture !
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Merci d’ouvrir cette perspective pour moi 🙂
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