Le sommeil de mes enfants est un sujet sensible. MiniJoie a mal dormi jusque ses 18 mois. Bout2Joie, à la veille de ses 2 ans, nous fait encore vivre des nuits chaotiques.
J’ai besoin de beaucoup de sommeil et je vis ces difficultés comme une torture.
Je sais que je ne suis pas la seule et pour compatir à la lecture de nombreux billets de blog sur ce thème, je crois que c’est un sujet central pour nombre de parents.
Pour moi, c’est un tel problème que j’ai déjà lu plusieurs ouvrages sur le sommeil. J’en ai lu qui m’ont plu et d’autres pas du tout. J’ai parcouru en tous sens des sites spécialisés, décortiqué des articles et même envisagé de tenir un blog sur ce thème spécifique !
Ce que j’en avais retenu en substance ?
Pour un enfant qui ne fait pas ses nuits rapidement et spontanément, la solution (à moyen ou long terme et quelle que soit la forme choisie) serait de le laisser pleurer pour qu’il « comprenne ».
C’est d’ailleurs comme ça que j’ai vécu la lecture du best-seller « Mon enfant dort mal » de Marie-Josèphe CHALLAMEL et Marie THIRION : à partir d’un certain âge, ils doivent dormir et s’ils ne le font pas, il faudra pleurer !
Cette lecture m’a mis particulièrement mal à l’aise et je n’ai pas réussi à prendre pour moi ces conseils (tout en gardant un fond de culpabilité me disant que je n’avais qu’à le(s) laisser pleurer si j’étais si fatiguée…)
Selon moi, cette idée soulève plusieurs problèmes :
Que signifie « faire ses nuits » ?
- en ce qui me concerne, je me réveille régulièrement, je me lève pour boire et faire pipi, je fais parfois des insomnies. Je pense pouvoir néanmoins considérer que je « fais mes nuits ».
- en ce qui concerne mes enfants, on s’attend à de difficultés de sommeil lorsque ils sont malades, font leurs dents, traversent des phases d’acquisition importantes, que leurs habitudes sont perturbées, etc. Si on cumule toutes ces excuses, je n’arrive même pas à comprendre pourquoi / comment certains enfants « font leurs nuits » avant 4 ou 5 ans !
Qu’il comprenne quoi ?
- qu’y a-t-il à comprendre en dehors du fait de se sentir seul.e à un moment où on a besoin de soutien et d’amour ? Le coucher est une séparation, pourquoi lui donner l’apparence de quelque chose de définitif et cruel en plus des difficultés intrinsèques qu’il génère ? Se réveiller dans la pénombre et le silence est générateur d’angoisse, pourquoi le nier ?
Bref, j’ai très peu laissé pleurer ma grande – je l’ai laissée chouiner oui, parfois assez longtemps mais jamais hurler debout dans son lit à en perdre haleine – et elle a fini par zapper naturellement son biberon de 4 heures du matin, puis à décaler ses réveils matinaux.
Elle dort maintenant plutôt bien : juste quelques cauchemars, de très rares pipi au lit et d’occasionnelles négociations pour aller se coucher.
Je peux donc affirmer : même si elle n’a pas fait ses nuits à 3 mois et 5 kilos, je n’ai pas eu besoin de la laisser pleurer pour qu’elle trouve toute seule comment dormir paisiblement.
Pourtant, je dois l’avouer : le sommeil de mon fils est plus récalcitrant, je suis peut-être plus fatiguée avec 2 enfants qu’avec un seul et je l’ai laissé pleurer. Je n’aime pas l’avoir fait, je n’en suis pas fière et je n’ai pas non plus cru que ce serait une solution, malgré les affirmations péremptoires de certains pédiatres…
Je suis harassée de fatigue et il y a eu des moments où mes gestes envers lui étaient si violents qu’il valait mieux le laisser dans son lit que de lui faire du mal. Alors il a pleuré, longtemps, très longtemps, plus d’une heure parfois. J’en ai honte en l’écrivant.
Mais ce que je peux dire, c’est que ça ne marche pas. Je ne l’ai pas vu faiblir. Jamais. Et je crois que seul l’épuisement total aurait pu avoir raison de sa réticence à dormir. Alors oui, il aurait abdiqué… mais à quel prix ?
Je me suis calmée, je l’ai repris dans mes bras et nous nous sommes consolés.
Alors, dormir sans larmes, c’est possible ?
Le livre du Dr Rosa Jové que je commente aujourd’hui sur le site des Vendredis Intellos défend une approche tout à fait différente, totalement naturaliste.
Selon son analyse, les enfants savent dormir, il suffit de patienter et de les accompagner avec amour et bienveillance, le sommeil viendra.
Je vous en dit plus ici.
C’est, comme tu l’évoques, surtout pour les nerfs que cette situation est dangereuse. Ma fille (16 ans maintenant) a fait ses nuits à 6 semaines. Le rêve. Mon fils (7 ans) a fait sa première nuit sans réveil à 2 ans et demi ! Et depuis, ces nuits sont tjs aussi agitée, il revit ses journées la nuit et parle voir crie, souvent vers minuit. C’est un très petit dormeur, ce qui m’inquiète souvent maiq au final, je suppose que son corps n’a pas besoin de plus ? Bref, j’ai aussi tout essayé et été à bout de nerfs. Le seul conseil qui marche : c’est toi sa mère et toi seule peut juger ce qui est bon.
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Comme tu le soulignes, c’est essentiel de se faire confiance mais la fatigue n’aide pas à prendre du recul ni à se satisfaire d’une situation difficile. C’est un soutien important de partager l’expérience d’autres personnes dans la même situation 😉
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Lulu est pas une dormeuse parfaite, elle se réveille facilement et peut mettre 3h à se rendormir, parfois elle vut un bib parfois non.
J’ai vite compris que lutter servait à rien et je suis son rythme, de toutes façons après 6 mois à ne plus savoir où je dormais et combien de temps tellement c’était horrible (réveil toutes les 2h en hurlant et rendormissement en me tenant le doigt pendant 1h), tout me semble mieux !!!!!
(Le cododo ici c’était aussi impossible : elle prenait dès ses 1 ans le ventre de papa comme trampoline !!!)
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C’est sûr qu’on se satisfait souvent de « moins pire » mais franchement, je rêve d’une longue série de sommeil ininterrompu… histoire de réussir à recaler mon propre cycle de sommeil qui est sacrément déréglé maintenant 😦
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Je me souviens que notre première fille a vraiment fait ses nuits a trois, c’est fou comme on savait nous donner des conseils, mais chacun réagit avec sa sensibilité vis à vis de ses enfants.
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Personne n’est avare de conseil sur ce sujet… il est plus difficile de trouver de l’empathie 😦
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