Je ne sais pas me faire de nouveaux amis

J’ai de bon.nes ami.es dans la vie. Des personnes auxquelles je tiens et qui, je le crois, tiennent à moi.

J’en ai peu. Finalement, je pense pouvoir les compter sur les doigts d’une main. [Mais je ne le fais pas, ça m’angoisse.]

J’aimerais compter les camarades par dizaines. Être sollicitée de toutes parts et collectionner les invitations.

Je n’ai jamais eu beaucoup d’ami.es et aujourd’hui, plus encore, j’ai du mal à m’en faire de nouvelles. Il parait que ça pourrait être dû à ça. Je n’en sais rien et ça ne change pas le problème.

Je souffre aujourd’hui de voir le reflet de ce que je vis dans l’attitude MiniJoie. Ma fille pour qui, dans l’innocence et la spontanéité de ses presque 4 ans, devrait trouver l’amitié simple comme une balançoire partagée. Elle est souvent en retrait, observatrice, décalée. Elle scrute les va-et-vient avant de se lancer dans le jeu et finit par s’inscrire en décalage du groupe. Les pleurs viennent alors d’avoir manqué l’occasion de lier connaissance. Les crises de rage et de souffrance parfois.

Je crois que je ne sais pas lui apprendre à être autrement, j’ai peur qu’elle prenne ça de moi. Je culpabilise infiniment lorsque mal à l’aise au square de voir les autres mamans se lier, rire et papoter comme de bonnes vieilles copines, je reste en retrait, c’est ma toute petite fille qui vient me sortir de cette inconfortable posture :

« Viens Maman, je veux rentrer à la maison. »

Je suis sûre qu’elle sent mon malaise et vient à ma rescousse.

Je ne sais pas aller vers les autres, je n’ose pas recevoir des personnes que je connais peu ou même seulement proposer des sorties communes. J’ai une immense appréhension à me retrouver en tête à tête avec quelqu’un et ne pas savoir quoi dire, me sentir inintéressante et susciter plus de pitié que de sympathie.

C’est un peu pareil avec le blog et les amitiés virtuelles : j’ai l’impression qu’autour de moi, les groupes et les liens se tissent. Je reste sur la touche.

Lorsque finalement, j’ose franchir le pas de l’invitation, j’ai toujours l’impression que les gens font un effort, par charité peut-être. Et si ensuite, cela ne débouche pas sur un retour de politesse, je ressasse indéfiniment pour savoir laquelle de mes remarques, quel propos ou quelle attitude a pu être mal interprétée pour jouer contre cette possible amitié.

Chaque fois que j’apprends qu’un groupe de personnes de ma connaissance organise un événement auquel je ne suis pas conviée, je me sens exclue. J’ai l’impression de ne pas être appréciée : comme à l’école, quand les enfants se liguent les uns contre les autres. J’ai le sentiment que c’est un message de désamour voire de haine – alors que mon grand âge devrait me laisser penser à de l’indifférence seulement.

Je ne sais plus me créer de réseau amical véritable. J’ai une grande appréhension à l’idée d’intégrer un nouveau cercle, cela me demande un effort et une part de renoncement. Ce déplaisir est-il palpable ? Incite-t-il les autres à m’exclure d’office ?

Je l’ignore. Mais même si je ne parle pas d’exclusion – et que je me cantonne au sentiment d’indifférence – passer autant inaperçue me blesse tout de même. J’ai l’impression que tout ça empire avec l’âge et depuis plus d’un an que j’ai changé de ville maintenant, je n’ai rencontré personne que je puisse qualifier d’ami.e ni de copain\ine ou même de camarade. Rien.

Je dois voir les choses sous un angle positif et penser à celleux qui sont là, quoi qu’il arrive.

Oui, il y a celleux que je sais toujours là. Comme un phare dans la tourmente même si les occasions de les voir disparaissent et les nouvelles s’éparpillent. Un passé tellement fort que jamais ils ne seront plus mes ami.es. La pensée d’elleux me remplit de lourde nostalgie et me réconforte à la fois.

J’aimerais que MiniJoie sache cela quand elle reste assise sur son banc, seule avec sa mine triste et boudeuse.

31 commentaires sur “Je ne sais pas me faire de nouveaux amis

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  1. Tu peux me rajouter à la liste des personnes qui, comme toi, ont du mal à se livrer et à créer des liens…

    Pour moi je crois que ca remonte en grande partie à des déceptions/trahisons de relations amicales au collège. Depuis lors, je garde mon côté spontané pour très peu de personnes, celles que je connais très bien et les rares avec qui j’ai un super feeling. Du coup pour la plupart des nouvelles interactions, je garde un voire deux niveaux de défense dans mes conversations.
    J’aimerais être plus sociable avec n’importe qui, mais en fait j’ai souvent la confirmation que j’aurais pas pu être proche de telle ou telle personne. Mais je sais pas, je pense peut-être trop tout simplement. C’est des questions complexe (on prend un abonnement psy ? :p)

    Pour ce qui est de transmettre ça à son enfant, j’en ai un peu peur moi aussi. En tout cas ma fille, même si elle a fini par se faire de bonnes copines (maternelle), ça n’a pas été très rapide et elle ne s’impose pas beaucoup dans les nouveaux groupes, donc j’espère qu’elle ne va pas rencontrer de difficultés, quel que soit le domaine dans sa vie, à cause de ça…
    Autant j’affirme mes avis et mes positions sans soucis, autant laisser quelqu’un rentrer dans mon intimité, c’est dur.
    Enfin bref. Bisous 🙂

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    1. Je crois aussi que j’ai gardé de très mauvais souvenirs de collège et de lycée… mais au fond, je crois que ce que j’y ai vécu n’est pas tellement pire que ce que je vis aujourd’hui, juste que je l’ai encaissé avec toutes les émotions contradictoires de l’adolescence et finalement, ça laisse des traces durables et douloureuses 😦

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  2. Les interactions avec les autres, c’est aussi et surtout une question de personnalité. Comme beaucoup de personnes qui témoignent en commentaires, je comprends ce que tu ressens. Ce n’est pas naturel pour moi d’aller vers les autres, et bien souvent je reste en retrait du groupe parce que je n’arrive pas à me sentir incluse dans leurs interactions. Je ne sais pas quoi leur dire, aux inconnus comme aux connaissances. Tant que je ne serai pas à l’aise avec une personne, je ne me « lâcherai » pas, je resterai sur la défensive, à me retenir de me livrer complètement. Il faudra beaucoup de temps passé ensemble pour que je me détente et commence à me sentir bien dans une relation amicale naissante. La dernière en date a pris environ 10 mois à s’établir, et dans ces 10 mois j’ai dû me forcer, parce que comme toi je venais d’emménager dans une nouvelle ville et j’avais besoin de créer de nouveaux liens. Je me suis forcée à avoir des interactions qui au début ne me mettaient mal à l’aise, et qui finalement se sont épanouies,.
    Par contre, rien n’aurait été possible si je ne m’étais pas inscrite dans un club de sport (football américain). C’est un excellent moyen de s’intégrer.
    Ta fille fait-elle une activité collective ? Peut-être pourriez-vous en commencer une à deux ? Gym ou danse, athlétisme, foot… Si elle voyait que tu faisais un effort pour rencontrer des nouvelles personnes, peut-être aurait-elle plus envie d’aller vers les autres, craindrait-elle moins de se sentir exclue.
    Je ne prétends pas vous connaître ou savoir ce qui est bien pour vous, mais en tout cas de ma propre expérience, faire un sport collectif m’a fait un bien fou et a un peu soigné mon côté antisocial.
    Parfois se faire des amis ça impose de repousser ses barrières et d’être mal à l’aise un certain temps. Et il ne faut pas oublier que c’est une tâche d’autant plus ardue lorsqu’on sort du système scolaire.
    Ah oui, et aussi chose importante : avoir peu d’amis, c’est pas grave. Le monde d’aujourd’hui veut nous faire croire qu’être épanoui c’est avoir un carnet d’adresse épais, mais certaines personnes se satisfont d’amitiés qui se comptent sur les doigts de la main (oui, d’une seule main, comme c’est le cas pour moi), cela dépend des personnalités et du besoin d’interactions sociales. J’ai aussi longtemps envié les grands groupes d’amis, mais je me rends compte à présent que je ne suis pas faite pour cela.
    Bref, je te souhaite de trouver tes repères et de t’épanouir, et d’aider ta fille sur ce chemin, quelles que soient vos personnalités et vos aspirations. Je trouve ça chouette que tu te poses ces questions pour elle.
    Et n’oublie pas que tu as sur la blogosphère toute une communauté de personnes qui se réfugient sur leurs blogs parce que beaucoup se sentent comme toi. Puise là-dedans ! Bon courage pour la suite.

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    1. Merci pour ton témoignage ! Je sais qu’une activité collective est sûrement la meilleure solution pour sortir de l’isolement… Malheureusement, rien ne m’attire pour le moment. Et MiniJoie a beaucoup de difficultés à se lancer : je lui ai fait essayer un cour de musique et elle est restée collée à moi toute la séance. On a donc décidé de ne l’inscrire à aucune activité cette année : elle pleure déjà tous les matins à l’école, il nous a semblé que c’était suffisant ! Bref, la piste est intéressante mais plutôt l’année prochaine… en attendant, patience 😦

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  3. moi je ne suis pas douée pour retranscrire par écrit mes émotions, comme là tu vois, pourtant si tu étais en face de moi, je saurai quoi te dire du moins j’essaierai car je te comprends tellement. cette souffrance d’être seule, de ne pas savoir comment s’y prendre, mais surtout cette peur de donner sans forcément attendre un retour …mais juste un échange et de ne pas l’avoir…être cet exemple dont tu n’es pas fière pour tes enfants, que dire, que c’est peut-être tout simplement faux, que c’est mj qui est comme ça un point c’est tout, qu’il lui faut nécessairement une phase d’observation avant de prendre confiance. mon tendrecroque est pareil, tout le contraire des 3 autres. j’aimerai tellement te confier qu’il faut savoir lâcher du lest, se laisser porter et qu’importe des que dira-t-on, la vie est si courte ma chère euphrosyne qu’il est bon de savourer notre chance de les voir grandir….je t’embrasse ❤

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  4. C’est vrai que notre rôle de parents est d’aider à développer la confiance en soi de nos enfants. Mais je trouve que ça nécessite d’écouter ce que l’on est. Perso avec ma fille j’ai parfois ressenti de la violence fasse à la manière parfois brutale que les enfants ont de se socialiser dans les squares. J’ai vu comment certains rejetaient d’autres enfants. Et ça me faisait peur pour elle. Je pense que c’est important d’écouter son enfant et de pouvoir lui proposer des contextes de socialisation différents afin qu’il puisse avoir la chance de rencontrer des personnes en phase avec lui. Et ce n’est pas parce qu’on papote dans un square qu’on créé une amitié. Ne te mets pas autant de pression. Bon week-end

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  5. Bonjour Euphrosyne,

    Je venais pour te solliciter (j’aurai besoin de bêta lecteur, moi aussi, bientôt !) et puis lire ton article m’a turlupinée. Sur cette question de la solitude je pensais avoir moi même résolu beaucoup de points et de lire ta vision des choses m’a rappelé un événement récent. Je t’en fais part, peut-être cela te rappellera quelque chose à toi aussi ?

    J’étais dans un lieu d’accueil enfants-parents, pour rencontrer des gens, pour permettre à la petite loutre d’aller vers d’autres enfants (elle aussi pourrait passer des heures à observer plutôt qu’à participer… mais je suis presque soulagée de remarquer cela chez elle, je me sens moins seule et anormale). L’Explorateur parle avec les animatrices et les autres mamans, et moi j’écoute, j’observe, je suis souvent très contemplative. Il y a peu de choses ordinaires qui éveillent mon intérêt, je préfère souvent regarder les petits jouer. Alors soudain j’entends François dire : « Oh, demandez plutôt à Céline ! » Ils voulaient avoir le nom de la femelle du daim. Je dis alors qu’il s’agit de la daine. « Ah bon ?!, dit une des animatrices, je n’ai jamais entendu ça… » Il y avait quelque chose dans sa voix ou dans son regard, je ne sais pas quoi en fait, qui a fait que je me suis alors sentie très mal. J’ai essayé de garder le contact en précisant maladroitement : « On dit la daine pour la femelle du daim, la chevrette pour la dame du chevreuil… il n’y a que cerf-biche où les noms sont très différents. » Mais rien dans l’attitude de l’animatrice n’a pu me rassurer ensuite.

    En fait, je suis très très trèèès susceptible. Pour un rien, je peux ne pas me sentir à ma place du tout. Tu as écris : « J’ai l’impression de ne pas être appréciée », et « je ressasse indéfiniment pour savoir laquelle de mes remarques, quel propos ou quelle attitude a pu être mal interprétée pour jouer contre cette possible amitié », ce sont ces mots qui m’ont rappelé cet épisode. Tu ne parles pas de susceptibilité, tu le vis différemment je crois. Je ne veux pas dire « Je comprends tout à fait ce que tu vis » même si j’ai l’impression que nous sommes très proches dans notre façon de gérer les amitiés et de vivre les nouvelles relations.

    Comme toi, je m’accroche à mes grandes et si peu nombreuses amitiés. Des gens qui sont loin, parfois occupés dans une autre vie qui les éloigne de la mienne, mais qui font que j’arrive à ne pas me sentir complètement seule.

    Bises Euphrosyne. Merci de parler de toi si personnellement.

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    1. Ce sont tes derniers mots qui m’ont réfléchir (en plus de tout le reste et de nos si nombreux points communs qui deviennent troublants… je crois que j’ai vraiment réussi à *ressentir* ta gêne en lisant ton récit ! De mon côté, je ne dirais pas que c’est de la susceptibilité, ce n’est pas comme ça que je le définirais mais c’est pourtant peut-être comme ça que mon entourage le vis…)
      Ce que je dis sur le blog est hyper personnel, de plus en plus je crois. Je pense que c’est dû à plusieurs choses : l’exercice d’introspection qui à force de pratique devient plus profond et surtout plus salutaire, l’isolement affectif (je ne reproche rien à Papaidi mais j’ai aussi besoin de mes ami.es) et le besoin de me rassurer sur mes émotions à mesure que je construis mon moi si neuf.
      Au milieu de certaines réactions plus ou moins justes, je reçois ton message et je me sens apaisée d’être dans une certaine normalité (la nôtre peut-être mais au moins partagée). Pour le moment, personne ne s’en plaint mais si mes lecteurs\trices viennent à me reprocher d’être impudique, je pourrai toujours t’envoyer ma prose par mail 🙂
      Sur ces mots, j’accepte avec plaisir ta demande mais je suis confuse de n’avoir pas encore commandé ton livre. J’y pense souvent sous la forme suivante : « il faut que je recharge mon compte paypal !! » mais comme je ne sais pas trop comment faire et que tous mes codes sont obsolètes, j’ai peur d’y user mes nerfs et j’abandonne avant même d’avoir allumé mon PC ! Il faut que je m’engage publiquement, ça va me pousser : je t’envoie ma commande avant 2017 🙂

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      1. Je pense que tu es là tout à fait dans la ligne éditoriale de ton blog : « essais et erreurs à la recherche de qui je suis » 🙂

        J’ai su un moment dans quel département tu habitais et puis j’ai oublié. Si tu es sur notre chemin, je déposerai volontiers mon roman dans ta boîte aux lettres. Ceci dit, cela me ferait très plaisir que tu lises mon premier roman mais ne te sens surtout pas obligée ! Je prends note de ton acceptation et je te reparlerai de ce second roman lorsque le manuscrit sera prêt à être proposé aux bêta lecteurs. J’ai très envie de faire mieux qu’avec mon premier roman et déjà François m’assure que ce premier jet envoie du pâté (c’est son expression) alors j’ai vraiment hâte de le finaliser !

        Pour la susceptibilité, je trouve ton point de vue intéressant pour mon propre cheminement. Je suis contente d’avoir réussi à te faire partager ce moment gênant pour moi. Gênant est un euphémisme parce qu’en réalité j’en étais presque malade jusqu’au soir. Je dis : « je suis susceptible » alors que je suis certaine d’avoir « vue » que quelque chose n’allait pas. On ne peut pas changer ce que l’on voit, n’est-ce pas ? Je regrette intérieurement que l’animatrice n’ait pas été plus franche et ne m’ait pas tout simplement dit : « Je ne crois pas ce que vous dites. », plutôt que de me laisser dans cet entre deux, je savais qu’elle ne m’avait pas crue et je me sentais obligée de faire comme si tout allait bien.

        Je me forme actuellement à la communication non violente (tu connais peut-être déjà le concept ?). Je trouve cela très intéressant et ça m’est très bénéfique lors de mes rencontres ici et là au cours du chemin. Je suis certaine que ce mode de communication peut m’aider à établir de « vraies » relations (par là j’entends : qui me nourrissent). Qu’en penses-tu ?

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        1. Peut-être qu’elle te croyait en fait 😉 mais je suis d’accord qu’on ne peut pas contredire soi-même nos perceptions ! C’est parfaitement impossible et en plus, c’est destructeur.
          Je crois que la CNV est très intéressante sur ce point en particulier : elle aide à recadrer le ressenti – d’autrui et le sien. Bien utilisée, elle peut permettre de dire (et de faire entendre) des choses qui sont douloureuses ou taboues.
          En revanche, je doute qu’elle seule puisse être une clef pour créer de vraies relations. Je réalise que je me heurte là à l’une de mes limites : j’ai l’impression que mon ressenti est indicible, illégitime ou marginal et que de fait, mon sentiment d’isolement inévitable. Peut-être que si je croyais que l’expression de mes émotions était susceptible de trouver un écho, j’aurais davantage foi en la CNV… ça vaut le coup de creuser cette idée 🙂
          J’ai aussi un autre souci avec cette méthode : je suis trop impulsive et lorsque la situation me touche vraiment, je perds tout le recul nécessaire pour construire mes échanges… au final, je ne sais que l’utiliser dans des situations « théoriques ». Ceci dit, c’est peut-être dû à un manque de connaissance ou de pratique et je suis curieuse de tes progrès dans cette technique pour savoir si ça vaut la peine de persévérer !!

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          1. Je suis bien d’accord avec ce que tu dis : la CNV n’est pas miraculeuse avec tout le monde. C’est ce qui me plait d’ailleurs dans le concept. Elle n’impose pas, elle suggère. Depuis mon dernier commentaire, j’ai pu tester un petit peu autour de moi. J’en arrive à la conclusion suivante. Je juge très très vite les gens que je rencontre, tout de suite il y a ceux que j’apprécie et ceux avec lesquels je ne me sens pas à mon aise. Avec la première catégorie, la CNV (pas parfaitement appliquée, hein, moi aussi je manque de pratique et ma susceptibilité —oui quand même, je crois que c’est ça— ne m’aide pas) me pousse à ne pas me poser inutilement des questions. Avec la seconde catégorie de personnes, la CNV m’aide à ne pas culpabiliser mais n’arrange pas grand chose avec la personne en question.

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  6. Ton billet me parle, j’ai toujours eu du mal à m’intégrer dans un groupe et j’en souffre. Par chance, le papa de ma fille est lui extraverti et lie facilement connaissance et j’ai le sentiment que notre fille suit son exemple… Du coup, quand on est toutes les 2 dans le monde, c’est elle qui m’aide à lier connaissance et le fait qu’elle soit là me donne comme un passeport pour aller plus facilement vers les autres. Mais sur un plan personnel, quand je me retrouve toute seule à devoir lier connaissance, je me sens d’autant plus nulle… alors j’essaie de me forcer sous forme de petits exercices (ne serait-ce que passer un coup de fil, aller acheter le pain plutôt que confortablement demander à mon homme de le faire sous de mauvais prétexte, etc… ) pour progressivement me confronter aux autres… mais pas trop d’un coup, sinon c’est pire… dans ton cas et celui de ta fille, prends soin de toi, elle a aussi d’autres exemples autour d’elle donc ne culpabilise pas trop! Bisous

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    1. Ici, le Papa n’est pas extraverti du tout… il est même pire que moi !!! Du coup, je prends un peu à ma charge de rencontrer de nouvelles personnes et c’est d’autant plus difficile… Pour ce qui est des autres exemples, malheureusement, on ne les côtoie que de très loin ^^ Je sais que mes enfants ont toute leur vie devant eux mais n’empêche, pour le moment, on vit vraiment en cercle fermé 😦

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  7. Nous projetons souvent sur nos enfants nos propres souffrances et bien sûr, nous voulons leur éviter de les vivre à leur tour, sans toujours savoir s’y prendre. Garde confiance pour ta fille, tes enfants ! Je te comprend beaucoup, je crois, en tous cas ta souffrance me parle. En déménageant dans une nouvelle ville, voilà 10 ans, j’ai mis 7 ans avant de commencer à me faire de nouveaux amis ici ! Quand tes deux enfants seront à l’école, essaye d’avoir une activité annexe telle que « parent déléguée » pour t’obliger à rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux cercles. C’est plus facile à dire qu’à faire, courage. Gros bisous et pleins de bonnes ondes <3<3

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    1. Je suis déjà parent délégué ^^ le problème, c’est que le groupe existe depuis plusieurs années et qu’ils sont très soudés… en plus, ils ne bossent pas et organisent les réunions le jeudi à 10h ! Bref, cette piste là n’a pas encore abouti mais je ne lâche pas le morceau 🙂
      En tout cas, ton témoignage me rassure même si je ne suis pas sûre de tenir 7 ans sans avoir une bonne copine avec laquelle vider mon sac 😦

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  8. J’ai eu une phase « oursonne dans sa grotte » entre 20 et 30 ans. Et puis avant d’être maman j’ai décidé de « redevenir » sociable pensant à ma fille et ses futures amitiés. C’était difficile au départ mais c’est vite revenu et échanger avec les mamans au parc, organiser des sorties ou improviser un goûter chez le pâtissier à côté de l’école me semble naturel. Il faut se faire violence au départ et ta fille pense exemple sur toi… Courage! Lance-toi sans arrière pensée!

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    1. Je ne crois pas faire mon ours (même si un peu quand même sans doute 😉 : j’entame souvent la discussion avec les autres, avec à peu près n’importe qui et dans n’importe quelles circonstances : je me fais violence, prends mon sourire le plus avenant et je me lance. Le problème, c’est que qd il est l’heure de rentrer, je dis au revoir et voilà. Si je revois la personne plus tard (parfois plusieurs semaines après), je repars à zéro, je ne sais pas rebondir sur notre précédente conversation et j’ai l’impression de ne pas marquer les esprits puisqu’on me redemande souvent combien j’ai d’enfants ou alors si j’habite là depuis longtemps… C’est un éternel recommencement duquel je n’arrive pas à sortir et qui m’épuise 😦

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  9. Huuum pis ca sent fort l’hyper activité cérébrale tout ça ! Perso mon soucis a plus été de laisser mon fils vivre et s’ouvrir aux autres. J’ai dû, à contre coeur, le laisser faire sa première année scolaire (à 5 ans imagine) chez son papa pour ne plus être derrière lui à le barricader. Avec mes manies et ma façon de vivre en autarcie qui frôle l’autisme, je comprend que tu ne sois pas à l’aise. La solitude et la culture générale sans parler du fait d’être autodidacte, on ne s’y fait jamais. Mais quelques fois, au coin d’une rue, par le plus grand des hasards, on croise des personnes qui d’un seul regard nous donnent envie. Alors respire. Quand tu seras prête et quand tu croiseras les bonnes personnes, tu t’ouvriras. 😉

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